Du 15 au 24 août, Ribeirão Preto, dans l’État de São Paulo, sera de nouveau un point de rencontre pour les lecteurs, auteurs et artistes à l’occasion de la 24e édition de la Foire Internationale du Livre de Ribeirão Preto (Feira Internacional do Livro de Ribeirão Preto – FIL), qui a accueilli en 2024 quelque 250 000 personnes lors de plus de 400 activités. Cette année, l’une des personnalités à l’honneur est la professeure Djamila Ribeiro, reconnue internationalement comme l’une des voix les plus influentes du féminisme noir dans le Sud global.

Sous le thème Futurs possibles : entre lignes et paragraphes, inspiré par la pensée du sociologue italien Domenico de Masi, la FIL invite le public à réfléchir à la littérature comme terrain fertile pour imaginer et construire collectivement d’autres réalités. Cette proposition part de la conviction que l’avenir ne se construit pas uniquement grâce aux progrès techniques ou économiques, mais surtout par la capacité d’imaginer — individuellement et collectivement — d’autres modes de vie. Une perspective qui imprègne le travail intellectuel de Djamila et sa défense de l’écriture comme outil de transformation sociale et de remise en question des structures qui perpétuent les inégalités historiques.

Sa première participation aura lieu lors de la cérémonie d’ouverture, le 15 août à 20h, au Theatro Pedro II, aux côtés des autres personnalités honorées de cette édition : Domenico de Masi (à titre posthume), le réalisateur André Luiz Oliveira et l’écrivain Matheus Arcaro. Le lendemain, 16 août à 19h, également au Theatro Pedro II, elle prendra part à la table ronde Rencontre avec Djamila Ribeiro, où la philosophe brésilienne abordera des thèmes centraux de son œuvre, tels que le féminisme noir, le lieu de parole et l’antiracisme. Le programme se conclura le samedi 17 août à 15h, sur l’esplanade du Theatro Pedro II, par une séance de dédicaces.

L’hommage de la FIL a déjà commencé sur les réseaux sociaux

Sur le compte Instagram de la FIL, les hommages à la professeure Djamila Ribeiro ont déjà commencé. Dans une vidéo retraçant son parcours, animée par l’étudiante en journalisme Mirella Archangelo, la cheffe d’entreprise Angélica Pires souligne l’impact de voir « une femme noire brésilienne parler de philosophie » comme un acte de représentation et de rupture. L’entrepreneuse Yú Souza, créatrice du projet Resenha Preta, raconte que la lecture de Qui a peur du féminisme noir ? a été décisive pour qu’elle se reconnaisse pleinement et parte à la découverte de nouvelles autrices.

Avec entrée gratuite, la FIL est organisée par la Fondation du Livre et de la Lecture de Ribeirão Preto, avec le soutien du Sesc São Paulo et du Senac São Paulo. Plus qu’une célébration littéraire, la 24e Foire Internationale du Livre de Ribeirão Preto est une invitation à imaginer et à écrire les futurs que nous voulons vivre.

Août, un mois spécial

Le 1er août — date marquant l’ouverture du mois consacré à Obaluaiê, l’orixá de la guérison, de la terre et du silence —, la professeure Djamila Ribeiro a célébré une nouvelle année de vie.

Sur son profil Instagram, Djamila a évoqué cette date comme un lien entre des forces spirituelles qui traversent les continents.

En plus de marquer le mois d’Obaluaiê, c’est aussi la journée de Pachamama, la déesse-terre vénérée par les communautés andines. En 2023, la penseuse a participé aux célébrations de Pachamama en Argentine, dans un geste de connexion avec la pluralité des traditions qui honorent la terre, le soin et la collectivité.

« C’est beau de savoir que notre existence touche tant d’autres vies », a-t-elle écrit, en remerciement pour les centaines de messages reçus.