{"id":3583,"date":"2022-10-26T08:15:32","date_gmt":"2022-10-26T11:15:32","guid":{"rendered":"https:\/\/www.djamilaribeiro.com.br\/biographie\/"},"modified":"2025-07-28T12:33:39","modified_gmt":"2025-07-28T15:33:39","slug":"biographie","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.djamilaribeiro.com.br\/fr\/biographie\/","title":{"rendered":"Biographie"},"content":{"rendered":"
Djamila Ribeiro est dipl\u00f4m\u00e9e en Philosophie et titulaire d’un master en Philosophie Politique de l’Universit\u00e9 F\u00e9d\u00e9rale de S\u00e3o Paulo. Elle est coordinatrice de Feminismos Plurais, qui comprend l’Espace Feminismos Plurais, la plateforme en ligne Feminismos Plurais et la de la collection Sueli Carneiro, laquelle publie la Collection de livres Feminismos Plurais. <\/p>\n
Elle est l’auteure des livres \u201cLa Place de la parole noir\u201d,\u201cChroniques sur le f\u00e9minisme noir\u201d, \u201cPetit manuel antiraciste et f\u00e9ministe\u201d, et \u201cTa magie m\u2019a men\u00e9e jusqu\u2019ici;Lettres \u00e0 ma grand-m\u00e8re\u201d, ainsi que de \u201cDialogue transatlantique\u201d avec des traductions dans plusieurs langues. Elle est \u00e9galement professeure invit\u00e9e \u00e0 la New York University (NYU) et \u00e0 la Pontif\u00edcia Universidade Cat\u00f3lica de S\u00e3o Paulo (PUC-SP). <\/p>\n
Depuis 2022, elle est membre immortelle du fauteuil n\u00ba 28 de l’Acad\u00e9mie Paulista de Lettres et conseill\u00e8re de la Funda\u00e7\u00e3o Padre Anchieta, de la Pinacoteca de S\u00e3o Paulo et du Fundo Patrimonial da USP. Chroniqueuse au journal Folha de S. Paulo, elle a \u00e9t\u00e9 secr\u00e9taire adjointe aux Droits de l’Homme de S\u00e3o Paulo en 2016. Elle a \u00e9t\u00e9 laur\u00e9ate du Prix Prince Claus de 2019, d\u00e9cern\u00e9 par le Royaume des Pays-Bas, et consid\u00e9r\u00e9e par la BBC comme l’une des 100 femmes les plus influentes du monde. <\/p>\n
En 2020, elle a remport\u00e9 le Prix Jabuti, le plus important du milieu litt\u00e9raire br\u00e9silien, dans la cat\u00e9gorie Sciences Humaines, pour son \u201cPetit manuel antiraciste et f\u00e9ministe\u201d. En 2021, elle a \u00e9t\u00e9 la premi\u00e8re Br\u00e9silienne de l’histoire \u00e0 \u00eatre honor\u00e9e par les BET Awards, d\u00e9cern\u00e9s par la communaut\u00e9 noire am\u00e9ricaine. En 2023, elle a re\u00e7u le Prix franco-allemand des droits de l’homme. <\/p>\n
Elle est la m\u00e8re aimante de Thulane Ribeiro Alves da Silva, sa plus grande fiert\u00e9, et ma\u00eetre Reiki.<\/p>\n
M\u00c9MOIRE PROFESSIONNEL<\/strong><\/span><\/p>\n Djamila Ribeiro \u00e0 Belo Horizonte. Foto: Luciano Vianna\/SESC<\/p><\/div>\n Introduction<\/strong><\/p>\n En tant que coordinatrice de la collection Sueli Carneiro en partenariat avec la maison d’\u00e9dition Janda\u00edra, elle a publi\u00e9 des textes et des livres de plus de 80 autrices et auteurs noirs. La collection est un projet ind\u00e9pendant qui vise \u00e0 publier des personnes noires, notamment des femmes, du Br\u00e9sil et d’Am\u00e9rique latine, ainsi qu’\u00e0 d\u00e9mocratiser les savoirs de ces groupes sociaux, qui ont \u00e9t\u00e9 historiquement invisibilis\u00e9s. <\/p>\n La Collection Feminismos Plurais appartient au label et publie des ouvrages traitant de th\u00e8mes critiques, \u00e9crits par des personnes noires, \u00e0 un prix abordable et dans un langage populaire. Le format du livre, petit, didactique et distribu\u00e9 lors des \u00e9v\u00e9nements culturels promus par la Collection, a bris\u00e9 les paradigmes du march\u00e9 de l’\u00e9dition et est devenu un succ\u00e8s retentissant avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus. <\/p>\n \u201cLa Place de la Parole Noire\u201d, premier livre de la Collection et \u00e9crit par Djamila, est sorti en novembre 2017. D\u00e8s sa parution, il a figur\u00e9 parmi les ouvrages les plus vendus dans tous les classements du march\u00e9 de l’\u00e9dition. Il a occup\u00e9 la deuxi\u00e8me place des livres les plus vendus de la Foire Litt\u00e9raire de Paraty (FLIP) de 2018, la plus grande du Br\u00e9sil, ce qui a \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9 comme un exploit historique, car il s’agissait d’un label ind\u00e9pendant. Il convient de noter qu’en 2019, \u201cLa Place de la Parole Noire\u201d s’est class\u00e9 \u00e0 la 9e position de la liste de la FLIP, r\u00e9alisant ainsi une pr\u00e9sence cons\u00e9cutive dans les listes des meilleures ventes sur deux ann\u00e9es, un autre fait marquant dans l’histoire de la litt\u00e9rature br\u00e9silienne. De plus, il a figur\u00e9 \u00e0 la premi\u00e8re place des ventes de dizaines de foires litt\u00e9raires, telles que la Foire du Livre de Cachoeira (FLICA), la Foire Litt\u00e9raire des Banlieues (FLUP), le Festival Litt\u00e9raire de Porto Alegre, la Foire du Livre de Pelourinho (FLIPEL\u00d4), parmi beaucoup d’autres. <\/p>\n Aux \u00e9ditions Companhia das Letras, Djamila est l’auteure de trois livres. Le livre \u201cChroniques sur le f\u00e9minisme noir\u201d, publi\u00e9 en 2018, rassemble ses \u00e9crits de la chronique qu’elle a tenue pendant des ann\u00e9es dans CartaCapital et figure r\u00e9guli\u00e8rement dans les listes de best-sellers des librairies ou des foires litt\u00e9raires. Les textes publi\u00e9s dans cette chronique ont \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9s dans de nombreux supports p\u00e9dagogiques de l’enseignement primaire et secondaire dans tout le pays et sont des r\u00e9f\u00e9rences pour les d\u00e9bats antiracistes et f\u00e9ministes. <\/p>\n En novembre 2019, est paru \u201cPetit manuel antiraciste et f\u00e9ministe\u201d, son livre le plus connu et qui figure dans la liste des livres les plus vendus du magazine Veja depuis plus de 100 semaines. L’ouvrage comporte 11 chapitres sur des th\u00e8mes tels que l’actualit\u00e9 du racisme, la n\u00e9gritude, la blanchit\u00e9, la violence raciale, la culture, les d\u00e9sirs et les affects, et propose \u00e9galement un glossaire d’autrices et d’auteurs noirs. En f\u00e9vrier 2021, gr\u00e2ce au succ\u00e8s des ventes du \u201cPetit manuel antiraciste et f\u00e9ministe\u201d, Djamila a atteint le chiffre de 500 000 exemplaires vendus au Br\u00e9sil. <\/p>\n Dans son r\u00e9cent livre \u201cTa magie m\u2019a men\u00e9e jusqu\u2019ici: Lettres \u00e0 ma grand-m\u00e8re\u201d, publi\u00e9 en 2021, Djamila revient sur ses souvenirs sous forme de lettres adress\u00e9es \u00e0 sa grand-m\u00e8re Ant\u00f4nia, racontant son enfance, son adolescence et les d\u00e9fis de sa vie adulte. D\u00e8s sa sortie, le livre a figur\u00e9 sur la liste des meilleures ventes et a suscit\u00e9 une \u00e9motion profonde chez ses lecteurs et lectrices. <\/p>\n \u201cDialogue Transatlantique\u201d est le titre de son cinqui\u00e8me livre et rassemble des rencontres entre Djamila et Nadia Yala, professeure \u00e0 l’Universit\u00e9 Paris 8. Cet ouvrage a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9, pour l’instant, uniquement en France par les \u00c9ditions Anacaona en 2020 et sa sortie au Br\u00e9sil par la maison d’\u00e9dition Bazar do Tempo est pr\u00e9vue pour 2024. <\/p>\n On peut dire que l’une de ses principales distinctions a eu lieu le premier septembre 2022, lorsqu’elle a \u00e9t\u00e9 intronis\u00e9e au fauteuil n\u00ba 28 de l’Acad\u00e9mie Paulista de Lettres, succ\u00e9dant \u00e0 l’\u00e9crivaine historique et brillante Lygia Fagundes Telles. La c\u00e9r\u00e9monie d’investiture a rempli l’\u00e9difice du Largo do Arouche avec des personnes de diff\u00e9rents milieux sociaux qui ont \u00e9t\u00e9 touch\u00e9es par les rythmes des atabaques de la communaut\u00e9 de terreiro de Djamila, qui a organis\u00e9 toute la f\u00eate. Le discours de r\u00e9ception de l’\u00e9crivain immortel Leandro Karnal a pr\u00e9par\u00e9 le terrain pour le discours d’investiture de l’\u00e9crivaine, qui est devenue la plus jeune parmi ses confr\u00e8res immortels contemporains et la deuxi\u00e8me femme noire de l’histoire \u00e0 occuper un fauteuil, suivant les pas de l’\u00e9crivaine Ruth Guimar\u00e3es. <\/p>\n Ses livres sont fr\u00e9quemment adopt\u00e9s dans les bibliographies des cours de licence et de master. Rien que \u00ab Lugar de Fala \u00bb, par exemple, selon Google Scholar, qui mesure l’impact bibliom\u00e9trique des ouvrages de licence et de master dans le pays, a enregistr\u00e9 au second semestre 2020 un total de 657 citations dans des travaux de master et de doctorat, alors que Djamila est \u00ab seulement \u00bb dipl\u00f4m\u00e9e et titulaire d’un master de l’Universit\u00e9 F\u00e9d\u00e9rale de S\u00e3o Paulo. Des files d’attente de milliers de personnes pour des d\u00e9dicaces se sont form\u00e9es lors des foires et \u00e9v\u00e9nements litt\u00e9raires o\u00f9 elle est pass\u00e9e dans le pays, comme \u00e0 Salvador, Bel\u00e9m, Porto Alegre, Belo Horizonte, Bras\u00edlia, Fortaleza, Teresina, Rio Branco, Curitiba, Natal, Bonito, Ribeir\u00e3o Preto, Bauru, parmi tant d’autres. Ses ouvrages servent de base de lecture en classe, de d\u00e9bats, de mat\u00e9riel p\u00e9dagogique, dans les \u00e9coles de langues et sont \u00e9tudi\u00e9s dans des concours d’entr\u00e9e universitaires prestigieux, tels que la Fuvest et l’Unicamp, et sont \u00e9galement adopt\u00e9s comme bibliographie obligatoire de philosophie \u00e0 l’Universit\u00e9 F\u00e9d\u00e9rale du Paran\u00e1. <\/span><\/p>\n Au total, en 2024, Djamila Ribeiro a atteint le chiffre de 800 000 livres vendus au Br\u00e9sil.<\/span><\/p>\n Au-del\u00e0 des ouvrages qu’elle a \u00e9crits, il est important de mentionner qu’elle est l’auteure de plus d’une dizaine de pr\u00e9faces, dont l’une des premi\u00e8res a \u00e9t\u00e9 \u00e9crite pour le livre \u00ab Femmes, race et classe \u00bb de la f\u00e9ministe noire am\u00e9ricaine Angela Davis. C’est Djamila qui, en 2015, a contact\u00e9 l’\u00e9crivaine am\u00e9ricaine pour que le livre soit traduit et publi\u00e9 au Br\u00e9sil en 2016. Au cours de sa carri\u00e8re, d’autres pr\u00e9faces d’une importance capitale se sont distingu\u00e9es, comme le catalogue de l’exposition de la penseuse multidisciplinaire portugaise Grada Kilomba \u00e0 la Pinacoth\u00e8que de l’\u00c9tat de S\u00e3o Paulo, sur les mythes grecs interpr\u00e9t\u00e9s selon une perspective anticoloniale. <\/span><\/p>\n Djamila a \u00e9galement sign\u00e9 la pr\u00e9face de \u00ab Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage \u00bb de l’\u00e9crivaine am\u00e9ricaine Maya Angelou, avec une pr\u00e9face \u00e9galement d’Oprah Winfrey ; la pr\u00e9face de \u00ab L’\u0153il le plus bleu \u00bb de Toni Morrison, premi\u00e8re et unique femme noire \u00e0 recevoir le prix Nobel de litt\u00e9rature \u2013 d’ailleurs, la pr\u00e9face de cet ouvrage a eu lieu dans le cadre de la s\u00e9lection du club de lecture TAG Livros et Morrison d\u00e9c\u00e9derait quelques mois plus tard, mais a pu, de son vivant, prendre connaissance de l’\u0153uvre pr\u00e9fac\u00e9e par Djamila Ribeiro, un fait qui lui procure encore aujourd’hui beaucoup d’\u00e9motion. <\/span><\/p>\n Au fil des ans, elle a particip\u00e9 \u00e0 plusieurs rencontres internationales avec des penseuses et penseurs du monde entier, tels qu’Alice Walker, Achille Mbembe, Ruby Bridges, Kalaf Epalanga, Mamadou Ba, Ruth Gilmore, Oprah Winfrey, entre autres. En 2022, au Salon du Livre de Rio, Djamila a anim\u00e9 la conf\u00e9rence donn\u00e9e par l’\u00e9crivaine nig\u00e9riane Chimamanda Ngozi Adichie dans un Maracan\u00e3zinho rempli de milliers de personnes qui avaient \u00e9puis\u00e9 les billets en quelques minutes. Cette rencontre faisait partie d’un programme de rencontres entre les \u00e9crivaines empreint de beaucoup d’affection. <\/span><\/p>\n Djamila e Chimamanda \u00e0 Rio de Janeiro. Photo: Bel Acosta<\/p><\/div>\n Djamila Ribeiro et le travail \u00e9ditorial<\/strong><\/span><\/p>\n En partenariat avec la maison d’\u00e9dition Janda\u00edra, dirig\u00e9e par l’\u00e9ditrice <\/em>Lizandra Magon, Djamila coordonne la collection Sueli Carneiro et, en tant qu’\u00e9ditrice du collection, a publi\u00e9 \u201cSueli Carneiro: os escritos de uma vida\u201d, de Sueli Carneiro elle-m\u00eame, \u00e0 qui la collection rend hommage. L’\u00e9v\u00e9nement de lancement au SESC Pomp\u00e9ia a r\u00e9uni des admirateurs, la famille de l’\u00e9crivaine et des figures embl\u00e9matiques du mouvement noir br\u00e9silien. Le deuxi\u00e8me titre publi\u00e9, \u201c\u00d3 Pa\u00ed Prezada: racisme et sexisme prenant le tramway dans les prisons pour femmes\u201d, pr\u00e9sente la th\u00e8se de master de Carla Akotirene de l’Universit\u00e9 F\u00e9d\u00e9rale de Bahia. <\/p>\n En novembre 2020, la troisi\u00e8me \u0153uvre de la collection a vu le jour : le livre \u201cMulheres Quilombolas\u201d (Femmes Quilombolas), qui, sous la coordination de Selma Dealdina, rassemble dix-huit femmes de diff\u00e9rentes communaut\u00e9s quilombolas du pays. Il s’agit d’une \u0153uvre in\u00e9dite dans l’histoire du pays qui a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 du soutien de la Coordination Nationale d’Articulation des Communaut\u00e9s Noires Rurales Quilombolas (CONAQ). En septembre 2021, la collectionl a lanc\u00e9 sa premi\u00e8re traduction, le livre \u201cBlack Power\u201d de l’activiste tobaguien install\u00e9 aux \u00c9tats-Unis Kwame Ture, \u00e9galement connu sous le nom de Stokely Carmichael. Le livre est pr\u00e9fac\u00e9 par son fils Bokar Ture et a marqu\u00e9 un tournant dans le mouvement pour les droits civiques au XXe si\u00e8cle, Kwame Ture \u00e9tant celui qui a forg\u00e9 l’expression \u201cracisme institutionnel\u201d. <\/p>\n \u00c0 la fin de cette ann\u00e9e 2021, gr\u00e2ce \u00e0 un appel \u00e0 projets soutenu par l’entrepreneur Maur\u00edcio Rocha, a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 le livre \u201cUma nova Hist\u00f3ria, feita de hist\u00f3rias: Personalidades negras invisibilizadas da Hist\u00f3ria do Brasil\u201d (Une nouvelle Histoire, faite d’histoires : Personnalit\u00e9s noires invisibilis\u00e9es de l’Histoire du Br\u00e9sil), qui rassemble 16 textes de chercheuses et chercheurs noirs de diff\u00e9rentes r\u00e9gions du Br\u00e9sil et qui met en lumi\u00e8re des personnalit\u00e9s noires m\u00e9ritant une reconnaissance pour leurs contributions \u00e0 l’Histoire.<\/p>\n En 2022, a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 le livre \u201cEduca\u00e7\u00e3o quilombola : territorialidades, saberes e as lutas por direitos\u201d (\u00c9ducation quilombola : territorialit\u00e9s, savoirs et luttes pour les droits), qui r\u00e9unit des textes issus de la I\u00e8re Journ\u00e9e Nationale Virtuelle d’\u00c9ducation Quilombola, un \u00e9v\u00e9nement qui \u00e9tait un partenariat entre l’Universit\u00e9 de Bras\u00edlia (UnB) et la Coordination Nationale d’Articulation des Communaut\u00e9s Noires Rurales Quilombolas (CONAQ).<\/p>\n La m\u00eame ann\u00e9e, a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9e la s\u00e9rie Ok\u00e1n D\u00f9d\u00f9 (C\u0153ur noir), qui vise \u00e0 publier des livres sur les religions d’origine africaine. Le premier titre \u00e9tait \u00ab Ax\u00e9, o poder de realizar : mensagens para mudar o seu dia \u00bb (Ax\u00e9, le pouvoir de r\u00e9aliser : messages pour changer votre journ\u00e9e) de Rodney William. <\/p>\n En octobre 2022, est paru \u201cA resist\u00eancia negra ao projeto de exclus\u00e3o racial \u2013 Brasil 200 anos (1822-2022)\u201d (La r\u00e9sistance noire au projet d’exclusion raciale \u2013 Br\u00e9sil 200 ans (1822-2022)), coordonn\u00e9 par le Professeur H\u00e9lio Santos, qui a rassembl\u00e9 18 textes de figures historiques du mouvement noir, telles que Kabengele Munanga, Sueli Carneiro, Cida Bento, Ana Maria Gon\u00e7alves, parmi beaucoup d’autres, pour r\u00e9fl\u00e9chir sur le bicentenaire de l’ind\u00e9pendance du Br\u00e9sil sous une perspective noire. Djamila Ribeiro a publi\u00e9 un travail dans cet ouvrage intitul\u00e9 \u201cA urgente democratiza\u00e7\u00e3o das m\u00eddias : Uma abordagem gaspariana\u201d (L’urgente d\u00e9mocratisation des m\u00e9dias : une approche gasparienne). <\/p>\n En 2023, l’initiative \u00e9ditoriale de Djamila Ribeiro a publi\u00e9 la traduction de \u201c\u00c1guas de Estu\u00e1rio\u201d (Eaux d’Estuaire) de l’\u00e9crivaine colombienne V\u00e9lia Vidal, qui propose une r\u00e9flexion \u00e9pistolaire sur la vie dans le Choc\u00f3, une r\u00e9gion noire du pays. Djamila et V\u00e9lia se sont rencontr\u00e9es au Hay Festival Cartagena en 2021 et l’ouvrage en portugais est le premier du mouvement de traduction et de publication de femmes du Sud Global. <\/p>\n En juin 2024, Djamila Ribeiro a \u00e9t\u00e9 annonc\u00e9e comme la Coordinatrice de la collection \u201cF\u00e9minismes du Sud Global\u201d, qui sera publi\u00e9 par la maison d’\u00e9dition Record, au sein du prestigieux label \u00e9ditorial Rosa dos Tempos. La Collection a d\u00e9j\u00e0 annonc\u00e9 l’ouvrage \u201cF\u00e9minisme Dalit\u201d, publi\u00e9 par des chercheuses indiennes qui analysent la situation des femmes en partant de leur exp\u00e9rience en tant que Dalits dans le syst\u00e8me de castes du pays. <\/p>\n Djamila Ribeiro et la Collection F\u00e9minismes Pluriels<\/strong><\/p>\n La Collection F\u00e9minismes Pluriels est d\u00e9j\u00e0 devenue une \u0153uvre collective incontournable pour la sensibilisation de la population br\u00e9silienne aux perspectives antiracistes et f\u00e9ministes, tout en r\u00e9volutionnant le march\u00e9 de l’\u00e9dition br\u00e9silien en \u00e9largissant l’espace pour la publication \u00e0 grande \u00e9chelle de productions noires de non-fiction de qualit\u00e9 th\u00e9orique et d’engagement social.<\/span><\/p>\n Jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent, quatorze titres ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s, d\u00e9passant la barre des 500 000 exemplaires vendus. Ils sont dans l’ordre suivant : \u201cLugar de Fala\u201d (La Place de la Parole Noire); \u201cEncarceramento em Massa\u201d (Incarc\u00e9ration de Masse), par Juliana Borges; \u201cEmpoderamento\u201d (Empouvoirement), par Joice Berth; \u201cRacismo Estrutural\u201d (Racisme Structurel), par Silvio Almeida; \u201cInterseccionalidade\u201d (Intersectionnalit\u00e9), par Carla Akotirene; \u201cRacismo Recreativo\u201d (Racisme R\u00e9cr\u00e9atif), par Adilson Moreira; \u201cApropria\u00e7\u00e3o Cultural\u201d (Appropriation Culturelle), par Rodney William; \u201cIntoler\u00e2ncia Religiosa\u201d (Intol\u00e9rance Religieuse), par Sidnei Barreto; \u201cColorismo\u201d (Colorisme), par Alessandra Devulsky; et \u201cTransfeminismo\u201d (Transf\u00e9minisme), par Let\u00edcia Nascimento; \u201cTrabalho Dom\u00e9stico\u201d (Travail Domestique), par Juliana Teixeira; \u201cDiscurso de \u00f3dio nas redes sociais\u201d (Discours de haine sur les r\u00e9seaux sociaux), par Luiz Val\u00e9rio Trindade; \u201cCotas raciais\u201d (Quotas raciales), par L\u00edvia Sant\u2019anna Vaz; et \u201cLesbiandade\u201d (Lesbianisme), par Ded\u00ea Fatumma. <\/span><\/p>\n Les transformations promues au Br\u00e9sil par le travail \u00e9ditorial de Djamila Ribeiro ont \u00e9t\u00e9 et seront encore l’objet de nombreuses r\u00e9flexions historiques. Il convient tout d’abord de souligner que les centaines de milliers de livres vendus vont au-del\u00e0 d’un chiffre expressif du succ\u00e8s des \u0153uvres en soi, mais signalent un changement dans la culture litt\u00e9raire. Selon une \u00e9tude de Regina Dalcastagn\u00e8, de l’Universit\u00e9 de Bras\u00edlia, entre 1964 et 2014, les publications de personnes noires dans les grandes maisons d’\u00e9dition ne repr\u00e9sentaient que 10 % des catalogues. <\/span><\/p>\n Ce mouvement a en Djamila l’une de ses figures de proue. Les \u0153uvres publi\u00e9es dans la Collection repr\u00e9sentent \u00e9galement un renforcement du groupe de personnes noires sur le march\u00e9, \u00e9tant un facteur responsable de l’augmentation significative d’ouvrages publi\u00e9s par des personnes noires dans le pays. <\/span><\/p>\n \u201cQuand Djamila (Ribeiro) cite Audre Lorde ou d’autres auteurs noirs incroyables, qu’il s’agisse de fiction, de non-fiction, de po\u00e9sie ou de th\u00e9\u00e2tre, les maisons d’\u00e9dition se lancent \u00e0 leur recherche\u201d<\/em>, d\u00e9clare Florencia Ferrari, directrice de la maison d’\u00e9dition Ubu dans une interview au journal O Globo.<\/span><\/p><\/blockquote>\n Travail \u00e0 l’\u00e9tranger<\/strong><\/p>\n Le travail \u00e9ditorial de Djamila Ribeiro et des autrices et auteurs de la Collection a travers\u00e9 l’Atlantique et a \u00e9tabli de solides racines en Europe. Gr\u00e2ce \u00e0 des partenariats avec des maisons d’\u00e9dition en France, en Italie et en Espagne, l’implication de la coordinatrice a conduit \u00e0 des traductions des \u0153uvres, jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent traduites et publi\u00e9es en fran\u00e7ais aux \u00c9ditions Anacaona (Joice Berth, Adilson Moreira, Rodney William, Alessandra Devulsky, Let\u00edcia Nascimento, Deise Fatumma), en espagnol (Juliana Borges) et en italien chez Capovolte Edizioni (Carla Akotirene et Luiz Val\u00e9rio Trindade). <\/p>\n La pand\u00e9mie a frein\u00e9 les \u00e9changes d’auteurs et d’autrices de la Collection dans ces pays, reportant l’arriv\u00e9e de l’intelligentsia noire br\u00e9silienne dans un contexte surchauff\u00e9. En effet, entre 2019 et d\u00e9but 2020, deux tourn\u00e9es ont eu lieu rien qu’en France. Tous les \u00e9v\u00e9nements ont affich\u00e9 complet et elle a particip\u00e9 \u00e0 d’importants festivals litt\u00e9raires. Le retour post-pand\u00e9mie a eu lieu en octobre 2022, avec une tourn\u00e9e de Djamila Ribeiro et Rodney William en France, en Belgique et en Allemagne. Djamila s’appr\u00eatait \u00e0 lancer ses quatre livres en fran\u00e7ais, tandis que Pai Rodney devenait le troisi\u00e8me auteur de la Collection \u00e0 effectuer sa tourn\u00e9e de lancement de livres. Ce voyage en particulier a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 du soutien du r\u00e9seau Accor et de la compagnie a\u00e9rienne Air France. <\/p>\n En 2022, Djamila Ribeiro a particip\u00e9 au Salon International du Livre de Turin en Italie, o\u00f9 elle a lanc\u00e9 certaines de ses \u0153uvres en italien publi\u00e9es par Capovolte. \u201cLa Place de la Parole Noire\u201d, \u201cPetit manuel antiraciste et f\u00e9ministe\u201d et \u201cTa magie m\u2019a men\u00e9e jusqu\u2019ici: Lettres \u00e0 ma grand-m\u00e8re\u201d sont traduits dans cette langue. En 2023, Djamila a effectu\u00e9 une tourn\u00e9e dans le pays pour le lancement de ses ouvrages, avec des salles combles \u00e0 Bologne, Florence, Milan et Rome. <\/p>\n Djamila Ribeiro est membre de la Beauvoir Society, qui r\u00e9unit des sp\u00e9cialistes de la pens\u00e9e de Simone de Beauvoir, et a pris la parole lors de deux conf\u00e9rences : dans l’Oregon, aux \u00c9tats-Unis, alors qu’elle \u00e9tait encore \u00e9tudiante en philosophie, et \u00e0 St. Louis, \u00e9galement aux \u00c9tats-Unis, en tant qu’\u00e9tudiante de master. Une fois son master obtenu, elle a donn\u00e9 des conf\u00e9rences dans des dizaines d’universit\u00e9s \u00e0 travers le monde, telles que Berkeley, Duke, Harvard, Kings College, Oxford, London School of Economics, les Universit\u00e9s de Montpellier, Lyon, Toulouse, Rennes, Aarhus, Oslo, Amsterdam, parmi beaucoup d’autres. <\/p>\n En 2018, elle a donn\u00e9 un cours \u00e0 la Chaire Angela Davis pour professeurs invit\u00e9s \u00e0 l’Universit\u00e9 Goethe en Allemagne, et en 2019, elle a \u00e9t\u00e9 chercheuse au Maxcy’s College, sur invitation de l’Universit\u00e9 de Caroline du Sud. Elle est \u00e9galement chercheuse invit\u00e9e \u00e0 l’Universit\u00e9 de Mayence en Allemagne. Elle participe \u00e9galement aux foires du livre de Francfort, Berlin, \u00c9dimbourg, Nairobi, Bogota, Bruxelles, Arequipa, entre autres. Elle a pris la parole \u00e0 plusieurs reprises \u00e0 l’UNESCO, \u00e0 la Banque Mondiale et dans les parlements de pays \u00e9trangers. <\/p>\n En 2023, elle a \u00e9t\u00e9 la conf\u00e9renci\u00e8re principale \u00e0 l’Assembl\u00e9e G\u00e9n\u00e9rale de l’ONU, lors de la Journ\u00e9e du souvenir de l’abolition de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Le th\u00e8me de son discours \u00e9tait Lutter contre l’h\u00e9ritage esclavagiste du racisme par une \u00e9ducation transformatrice. <\/p>\n En 2024, la premi\u00e8re traduction en portugais lusitanien d’une \u0153uvre \u00e9crite par Djamila Ribeiro a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9e par Editorial Caminho. Et l’\u00e9diteur responsable de cette \u00e9tape importante \u00e9tait le remarquable Zeferino Coelho, qui, pendant plus de 30 ans, a \u00e9t\u00e9 l’\u00e9diteur des \u0153uvres \u00e9crites par Jos\u00e9 Saramago, le seul prix Nobel de litt\u00e9rature en langue portugaise. Un an auparavant, il est bon de le pr\u00e9ciser, Djamila s’est rendue dans la capitale du pays pour la Foire du Livre de Coimbra et pour les Jardins d’\u00c9t\u00e9 Gulbenkian, o\u00f9 sa participation a battu tous les records d’audience, n\u00e9cessitant l’ouverture de salles de cin\u00e9ma avec retransmission pour que le public exc\u00e9dant de l’auditorium principal puisse suivre en direct. Malgr\u00e9 cela, cela n’a pas suffi et les gens ont commenc\u00e9 \u00e0 regarder sur des ordinateurs portables diss\u00e9min\u00e9s dans le jardin. Ce fut un immense succ\u00e8s. <\/p>\n En cette ann\u00e9e 2024, avec la publication dans le pays de son livre \u201cTa magie m\u2019a men\u00e9e jusqu\u2019ici: Lettres \u00e0 ma grand-m\u00e8re\u201d, le public a rempli la Foire du Livre de Lisbonne pour la rencontrer. Au cours de ce s\u00e9jour, Djamila a eu l’honneur d’\u00eatre re\u00e7ue \u00e0 la Fondation Saramago par Pilar Del R\u00edo, la grande compagne de vie du prix Nobel portugais et pr\u00e9sidente de l’institution. <\/p>\n Djamila Ribeiro a \u00e9t\u00e9 r\u00e9compens\u00e9e lors du Gala des Leadership for the Americas Awards, \u00e0 Washington D.C. (Photo : Tom\u00e1s Gustavo)<\/p><\/div>\n En ce qui concerne les agendas officielles, en octobre 2017, Djamila a pass\u00e9 une semaine sur invitation du gouvernement norv\u00e9gien pour d\u00e9couvrir et \u00e9changer sur les politiques publiques norv\u00e9giennes. En 2018, invit\u00e9e par l’office de tourisme d’Afrique du Sud, elle a visit\u00e9 le pays pendant une semaine et, la m\u00eame ann\u00e9e, a \u00e9t\u00e9 r\u00e9compens\u00e9e par le prix Most Influential People of Africa Descent (MIPAD) de l’ONU. En mars 2019, elle a \u00e9t\u00e9 choisie pour le programme \u201cPersonnalit\u00e9 d’Avenir\u201d par le gouvernement fran\u00e7ais, qui s\u00e9lectionne une personne par pays pour une semaine d’agendas officielles. <\/p>\n En 2019, la BBC l’a d\u00e9sign\u00e9e comme l’une des 100 femmes les plus influentes du monde et, \u00e0 la fin de l’ann\u00e9e, elle a re\u00e7u le prix Prince Claus d\u00e9cern\u00e9 par le Royaume des Pays-Bas, la plus haute distinction accord\u00e9e \u00e0 une personne \u00e9trang\u00e8re, en hommage \u00e0 son travail de d\u00e9mocratisation de la lecture et \u00e0 son r\u00f4le d’intellectuelle publique.<\/p>\n En 2020, elle a particip\u00e9 \u00e0 une r\u00e9sidence litt\u00e9raire au Literarisches Colloquium Berlin (LCB), o\u00f9 elle a produit un article sous la direction de Natasha Kelly pour un livre publi\u00e9 en plusieurs langues. Elle a rencontr\u00e9 Claudia Roth, vice-pr\u00e9sidente du Bundestag. <\/p>\n Elle a \u00e9t\u00e9 l’invit\u00e9e principale du Festival Women of Colour et a \u00e9galement particip\u00e9 en tant qu’invit\u00e9e principale au Verbier Art Summit en Suisse en 2020. En 2021, elle a figur\u00e9 au programme de la Biennale de Gwangju en Cor\u00e9e du Sud et a \u00e9t\u00e9 l’\u00e9crivaine \u00e0 l’honneur de la Foire de Lima au P\u00e9rou. La m\u00eame ann\u00e9e, elle est devenue la premi\u00e8re Br\u00e9silienne \u00e0 \u00eatre r\u00e9compens\u00e9e aux BET Awards, la plus grande c\u00e9r\u00e9monie de remise de prix de la communaut\u00e9 noire am\u00e9ricaine. Djamila Ribeiro a re\u00e7u le prix dans la cat\u00e9gorie Global Good, pour l’impact social que son travail de d\u00e9mocratisation des savoirs issus de la population noire a repr\u00e9sent\u00e9 pour la communaut\u00e9 mondiale. <\/p>\n Elle a fait la couverture et a \u00e9t\u00e9 interview\u00e9e dans les journaux Tas en Allemagne, les italiens Corriere della Sera et Il Manifesto, le n\u00e9erlandais NR et le fran\u00e7ais Afrojeunesse, en plus de participer \u00e0 des articles dans les plus grands journaux internationaux, tels que The Guardian et le New York Times, entre autres, ainsi que dans les plus grandes agences de presse, comme Reuters et l’AFP. Elle a particip\u00e9 \u00e0 la Chinese Global Television Network (CGTN), \u00e0 la BBC et \u00e0 Al Jazeera. Et en 2021, elle a sign\u00e9 une chronique mensuelle dans le magazine allemand Der Spiegel. <\/p>\n Fin 2023, elle s’est rendue \u00e0 Washington en tant qu’invit\u00e9e d’honneur du bal de gala de l’initiative Inter American Dialogue, qui r\u00e9unit des leaders des Am\u00e9riques. La c\u00e9r\u00e9monie s’est d\u00e9roul\u00e9e \u00e0 l’Organisation des \u00c9tats Am\u00e9ricains (OEA) et a \u00e9galement honor\u00e9 le r\u00e9cent pr\u00e9sident \u00e9lu du Guatemala, Bernardo Ar\u00e9valo. <\/p>\n Photo: Breno Melo<\/p><\/div>\n Espace F\u00e9minismes Pluriels<\/strong><\/p>\n En avril 2022, elle fonde l’Espace F\u00e9minismes Pluriels, d\u00e9di\u00e9 \u00e0 l’orix\u00e1 Ians\u00e3 et ax\u00e9 sur l’accompagnement holistique des femmes. Des consultations psychologiques, th\u00e9rapeutiques et dentaires gratuites y sont propos\u00e9es, ainsi que des initiatives de professionnalisation des entreprises dirig\u00e9es par des femmes, des conseils juridiques, des \u00e9v\u00e9nements culturels, parmi de nombreuses autres activit\u00e9s. <\/span><\/p>\n Parmi celles-ci, on trouve le partenariat avec la maison d’accueil Ros\u00e2ngela Rigo, destin\u00e9e \u00e0 soutenir les femmes victimes de violence domestique et les travailleuses de la maison, dans le cadre d’un projet connu sous le nom de \u201cPrendre soin de celles qui prennent soin\u201d. Le b\u00e2timent qui abrite l’Espace est situ\u00e9 Avenida Chibar\u00e1s, 666, \u00e0 Moema, dans la zone sud de S\u00e3o Paulo, dans un immeuble c\u00e9d\u00e9 par Maur\u00edcio Rocha, directeur administratif de l’Espace. <\/span><\/p>\n L’Espace accueille \u00e9galement des \u00e9v\u00e9nements de lancement de livres, ayant re\u00e7u les pr\u00e9sentations de nombreux auteurs et autrices de la Collection F\u00e9minismes Pluriels et du Label Sueli Carneiro. Les \u00e9v\u00e9nements et l’espace lui-m\u00eame b\u00e9n\u00e9ficient d’importants soutiens de Johnnie Walker Brasil, Ambev et Vivo. Les domaines d’intervention de l’Espace sont divers et, en 2023, un appel \u00e0 candidatures a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 pour la participation au Fonds Johnnie Walker de soutien et de professionnalisation des initiatives de femmes noires entrepreneures. <\/span><\/p>\n Avec un peu plus d’un an de fonctionnement, plus de mille femmes ont d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 prises en charge et d’innombrables personnes ont assist\u00e9 aux \u00e9v\u00e9nements de l’espace. Les informations compl\u00e8tes ont \u00e9t\u00e9 synth\u00e9tis\u00e9es dans un document remis \u00e0 la ministre fran\u00e7aise des Droits de l’Homme, Madame Catherine Colonna, lors de sa visite \u00e0 l’Espace en f\u00e9vrier 2022. <\/span> <\/span><\/p>\n Plateforme F\u00e9minismes Pluriels<\/strong><\/p>\n En 2020, elle a lanc\u00e9 la Plateforme en Ligne de Cours F\u00e9minismes Pluriels pour la communication audiovisuelle et les \u00e9tudes sur le f\u00e9minisme noir, parmi d’autres approches d’\u00e9tudes raciales et f\u00e9ministes. Le lendemain de son lancement, elle a re\u00e7u l’invitation de l’acteur Paulo Gustavo \u00e0 occuper sa page Instagram pendant un mois, une action in\u00e9dite au Br\u00e9sil et, en termes de taille et de dur\u00e9e, dans le monde entier. Cette occupation a inspir\u00e9 d’innombrables actions similaires et a donn\u00e9 lieu au financement de projets populaires dans le cadre d’une action connue sous le hashtag #JuntospelaTransforma\u00e7\u00e3o (Ensemble pour la Transformation). <\/span><\/p>\n P<\/span>lus de 80 projets ont \u00e9t\u00e9 soutenus par de la formation et la distribution d’abonnements pour l’engagement dans les communaut\u00e9s. Avec le soutien de l’animatrice Fernanda Gentil, cinq mille abonnements ont \u00e9t\u00e9 distribu\u00e9s \u00e0 des organisations non gouvernementales. La Plateforme a \u00e9t\u00e9 inaugur\u00e9e avec des professeurs d’universit\u00e9s de diff\u00e9rentes r\u00e9gions du pays et, compte tenu de sa vaste production d’articles, de groupes d’\u00e9tude et de cours en direct, elle est consid\u00e9r\u00e9e comme la plus grande plateforme de streaming d’\u00e9tudes raciales et f\u00e9ministes du pays. <\/span><\/p>\n Djamila Ribeiro et la presse br\u00e9silienne<\/strong><\/p>\n Dans les m\u00e9dias nationaux, elle est pr\u00e9sente dans les plus grands organes de presse \u00e9crite, tels que O Globo, Estad\u00e3o, Valor Econ\u00f4mico ; elle a fait partie pendant un an du panel de consultants de l’\u00e9mission Amor e Sexo (Amour et Sexe) de Rede Globo, et a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 au centre de Roda Viva (Roue de Vie) sur TV Cultura. Elle a fait la couverture des magazines Forbes, Forbes Life, ELLE, Ela, GQ, Cl\u00e1udia, Gol, Donna. Elle figure dans les \u00e9ditoriaux de mode des magazines Bazaar, Glamour, Vogue, passant une semaine \u00e0 Milan lors de la Fashion Week sur invitation de Prada. <\/span>Elle est pr\u00e9sente dans les cahiers politiques des magazines \u00c9poca, Isto\u00e9, ainsi que dans les profils de Trip et GQ.<\/span> Elle a \u00e9t\u00e9 chroniqueuse pour les magazines CartaCapital et Marie Claire. Elle est commentatrice pour le journal de TV Cultura et, depuis juin 2019, elle est chroniqueuse dans le suppl\u00e9ment Ilustrada du journal Folha de S. Paulo, o\u00f9 elle \u00e9crit chaque semaine le vendredi. Depuis 2022, elle \u00e9crit sur invitation du magazine allemand Der Spiegel. <\/span><\/p>\n Elle a anim\u00e9 une saison de l’\u00e9mission Entrevista (Entretien) sur Canal Futura, dans laquelle elle a interview\u00e9 des personnalit\u00e9s telles que Marielle Franco. <\/span>Elle a remport\u00e9 le prix Cidad\u00e3 SP (Citoyenne SP) dans la cat\u00e9gorie Droits de l’Homme, le Prix Dandara dos Palmares et le Trip Transformadores (Trip Transformateurs). Elle a \u00e9galement re\u00e7u la M\u00e9daille Br\u00e1s Cubas, la plus haute distinction d\u00e9cern\u00e9e par la ville de Santos, sa ville natale. Elle a re\u00e7u le Troph\u00e9e Ra\u00e7a Negra (Troph\u00e9e Race Noire), d\u00e9cern\u00e9 par la Facult\u00e9 Zumbi dos Palmares, et des hommages des Assembl\u00e9es L\u00e9gislatives de S\u00e3o Paulo et de Rio de Janeiro. <\/span><\/p>\n Djamila Ribeiro et le monde institutionnel et corporatif<\/strong><\/p>\n En 2024, elle a int\u00e9gr\u00e9 plusieurs conseils d’administration, \u00e0 commencer par son \u00e9lection en juin de cette ann\u00e9e pour occuper un si\u00e8ge au Conseil de Tutelle de la Funda\u00e7\u00e3o Padre Anchieta, qui g\u00e8re TV Cultura. Ensuite, en juillet, elle est devenue membre du Conseil d’Administration de la Pinacoth\u00e8que de l’\u00c9tat de S\u00e3o Paulo et, le mois suivant, en ao\u00fbt, elle a \u00e9t\u00e9 annonc\u00e9e comme la nouvelle membre du Conseil du Fonds Patrimonial de l’Universit\u00e9 de S\u00e3o Paulo (USP). <\/p>\n Elle prend la parole lors de divers congr\u00e8s d’entreprises, ainsi que dans des cat\u00e9gories d’associations professionnelles. La reconnaissance publique de son travail, sa cr\u00e9dibilit\u00e9 et sa p\u00e9dagogie ont rapidement \u00e9t\u00e9 per\u00e7ues par des marques souhaitant am\u00e9liorer leurs \u00e9quipes de diversit\u00e9. En 2020, \u00e0 la demande du Comit\u00e9 Olympique Br\u00e9silien, elle a con\u00e7u le cours \u201cSport antiraciste : tout le monde y gagne\u201d destin\u00e9 \u00e0 la d\u00e9l\u00e9gation olympique br\u00e9silienne des Jeux de Tokyo. Le cours \u00e9tait obligatoire pour tous les athl\u00e8tes, ainsi que pour l’encadrement technique et les dirigeants de conf\u00e9d\u00e9ration. L’initiative a connu un tel succ\u00e8s qu’elle a finalement re\u00e7u le soutien de l’UNESCO et a \u00e9t\u00e9 export\u00e9e vers les d\u00e9l\u00e9gations olympiques d’autres pays. <\/p>\n De plus, elle coordonne une s\u00e9rie de travaux de conseil dans de grandes entreprises, qu’il s’agisse de produits, et, en partenariat avec des cabinets d’avocats, participe \u00e0 des \u00e9quipes ESG pour \u00e9valuer le secteur de la diversit\u00e9 dans les entreprises. En 2021, elle a int\u00e9gr\u00e9 le conseil international de la diversit\u00e9 de L’Or\u00e9al \u00e0 Paris, poste qu’elle a occup\u00e9 jusqu’en 2023. En 2022, \u00e0 l’invitation de YouTube, elle a produit, avec le soutien de l’Association Br\u00e9silienne de Journalisme d’Investigation (Abraji), le cours \u201cJournalisme Contre-H\u00e9g\u00e9monique : r\u00e9flexions pour un nouveau pr\u00e9sent\u201d, un cours ouvert bas\u00e9 sur la discipline qu’elle a enseign\u00e9e \u00e0 la PUC-SP et \u00e0 la PUC-RS et qui, en un seul mois, a totalis\u00e9 plus de 3 000 heures de visionnage, \u00e9tant adopt\u00e9 dans plusieurs programmes de licence en Communication. <\/p>\n Au cours de sa carri\u00e8re, elle a r\u00e9alis\u00e9 une s\u00e9rie de campagnes et d’actions publicitaires ponctuelles pour des marques. Fin 2018, elle a effectu\u00e9 du conseil et a particip\u00e9 \u00e0 une campagne publicitaire pour Avon. En 2019, \u00e0 l’invitation de The Body Shop, elle s’est rendue \u00e0 Tamale, \u00e0 l’int\u00e9rieur du Ghana, pour rencontrer les communaut\u00e9s productrices de beurre de karit\u00e9. D\u00e9but 2021, elle a lanc\u00e9 une ligne exclusive de rouges \u00e0 l\u00e8vres pour la marque Quem disse Berenice?. Une partie de ses honoraires pour la campagne a \u00e9t\u00e9 revers\u00e9e \u00e0 l’organisation Mulheres da Luz (Femmes de la Lumi\u00e8re), qui accueille des femmes en situation de vuln\u00e9rabilit\u00e9 dans le centre de S\u00e3o Paulo, ainsi qu’au Coletivo Neusa Santos, qui rassemble et cherche \u00e0 garantir la permanence des \u00e9tudiantes et \u00e9tudiants noirs dans les programmes de master et de doctorat de la PUC de S\u00e3o Paulo.<\/p>\n Depuis 2020, Djamila Ribeiro est ambassadrice de Johnnie Walker Brasil, en \u00e9tant la figure principale et en \u00e9laborant les sc\u00e9narios des campagnes. Dans l’une d’elles, la campagne \u201cAs mulheres negras seguem marchando\u201d (Les femmes noires continuent de marcher), Djamila a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de la participation et de l’approbation des \u00e9crivaines Carla Akotirene, Kiusam de Oliveira et de la famille de L\u00e9lia Gonz\u00e1lez. <\/p>\n En 2023, elle a \u00e9t\u00e9 la co-cr\u00e9atrice et la protagoniste de la campagne nationale du nouveau Chevrolet Tracker. La campagne visait \u00e0 encourager les femmes \u00e0 obtenir leur permis de conduire. Le succ\u00e8s de la publicit\u00e9 peut \u00eatre constat\u00e9 par le nombre de plus de 300 000 femmes inscrites \u00e0 l’initiative. <\/p>\n Actions sociales<\/strong><\/p>\n Jusqu’\u00e0 pr\u00e9sent, ses dons de livres ont d\u00e9pass\u00e9 les dizaines de milliers dans diverses actions, tant dans des projets ponctuels avec des biblioth\u00e8ques, des \u00e9coles publiques, des clubs de lecture, des r\u00e9seaux de cours pr\u00e9paratoires populaires et des prisons, que dans des envois plus importants. \u00c0 chaque lancement de livre, Djamila a l’habitude de distribuer au moins 100 exemplaires, et elle m\u00e8ne \u00e9galement d’autres actions sociales. En 2019, elle a fait don de 500 livres distribu\u00e9s principalement \u00e0 des communaut\u00e9s et des biblioth\u00e8ques r\u00e9parties dans les neuf \u00c9tats de l’Amazonie L\u00e9gale, en partenariat avec la Fondation Tide Set\u00fabal. La m\u00eame ann\u00e9e, 1000 livres ont \u00e9t\u00e9 donn\u00e9s \u00e0 des \u00e9tablissements du Mouvement des Sans Terre. De plus, 10 000 exemplaires de \u201cApropria\u00e7\u00e3o Cultural\u201d (Appropriation Culturelle) de Rodney William ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9par\u00e9s pour \u00eatre offerts aux \u00e9l\u00e8ves du secondaire du r\u00e9seau public. <\/p>\n En 2021, lors de sa participation \u00e0 l’\u00e9mission Hora do Faro, Djamila a annonc\u00e9 le don de 1000 livres \u00e0 Majori Silva, une jeune femme de 22 ans qui, inspir\u00e9e par son travail, a construit de ses propres mains la \u201cBiblioteca Lugar de Fala\u201d (Biblioth\u00e8que Lieu de Parole), en hommage \u00e0 Djamila, dans une communaut\u00e9 p\u00e9riph\u00e9rique de Campinas, \u00e0 l’int\u00e9rieur de S\u00e3o Paulo. De plus, au plus fort de la crise du coronavirus, en partenariat avec l’entreprise Lola Cosmetics, elle a coordonn\u00e9 les actions qui ont abouti au don de 10 000 flacons de gel hydroalcoolique aux communaut\u00e9s quilombolas de la R\u00e9gion des Lacs, \u00e0 Rio de Janeiro. <\/p>\n S\u00c3O PAULO, BR\u00c9SIL : 4 F\u00c9VRIER 2022 : La philosophe et \u00e9crivaine Djamila Ribeiro lisant et \u00e9crivant chez elle \u00e0 S\u00e3o Paulo. CR\u00c9DIT : Victor Moriyama pour The New York Times.<\/p><\/div>\n En tant qu’activiste, elle participe depuis de nombreuses ann\u00e9es \u00e0 la formation dans des cours pr\u00e9paratoires aux examens d’entr\u00e9e universitaires pour la jeunesse noire. Elle a \u00e9t\u00e9 secr\u00e9taire adjointe aux Droits de l’Homme \u00e0 la mairie de S\u00e3o Paulo, sous la gestion de Fernando Haddad, en 2016, o\u00f9 elle a mis en \u0153uvre des politiques telles que Transcidadania pour l’accompagnement et la formation professionnelle des personnes transgenres en situation de vuln\u00e9rabilit\u00e9. Actuellement, elle anime des formations pour le groupe Promotoras Legais Populares (PLPs), qui forme des leaders f\u00e9minines dans les p\u00e9riph\u00e9ries de l’\u00c9tat de S\u00e3o Paulo, pour l’\u00c9cole F\u00e9ministe d’Heli\u00f3polis, en plus de participer \u00e0 des cours de formation pour les procureurs, les juges et divers autres fonctionnaires du syst\u00e8me judiciaire br\u00e9silien. Elle donne des conf\u00e9rences et participe \u00e0 des \u00e9v\u00e9nements dans les p\u00e9riph\u00e9ries de tout le pays. <\/p>\n R\u00e9cemment, elle a men\u00e9 au Br\u00e9sil une action en justice contre Twitter pour exploitation \u00e9conomique du racisme et de la misogynie, sur la base de recherches d\u00e9montrant que les femmes noires sont les principales cibles des discours de haine sur le r\u00e9seau. D\u00e9j\u00e0 en 2021, \u00e0 l’invitation du Tribunal Sup\u00e9rieur \u00c9lectoral, elle a dirig\u00e9 la campagne contre la d\u00e9sinformation concernant le processus \u00e9lectoral et les urnes \u00e9lectroniques br\u00e9siliennes. Djamila n’a re\u00e7u aucun cachet pour cette action. <\/p>\n Where We Stand (La Place de la Parole Noire)<\/strong><\/p>\n En 2024, la professeure se pr\u00e9pare pour le grand projet de l’ann\u00e9e : le lancement de l’\u00e9dition en anglais de \u201cLa place de la parole noire\u201d, traduite par Yale University Press, tout en prenant la chaire Andr\u00e9s Bello pour professeus invit\u00e9s \u00e0 la New York University. L’ouvrage traduit sous le titre \u201cWhere We Stand\u201d est pr\u00e9fac\u00e9 par Chimamanda Adichie et la quatri\u00e8me de couverture est sign\u00e9e par Patricia Hill Collins, Ibram X. Kendi, Linda Alcoff, Priyamvada Gopal et Kia Lilly Caldwell. <\/span><\/p>\n <\/p>\n S\u00e3o Paulo, 28 f\u00e9vrier 2023 – Date de publication de sa biographie, informations et liens pour acheter des livres, derniers articles, agenda professionnel et coordonn\u00e9es.<\/p>\n Derni\u00e8re mise \u00e0 jour : 17 ao\u00fbt 2024.<\/p>\n Conseil Djamila Ribeiro<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Djamila Ribeiro est dipl\u00f4m\u00e9e en Philosophie et titulaire d’un master en Philosophie Politique de l’Universit\u00e9 F\u00e9d\u00e9rale de S\u00e3o Paulo. Elle est coordinatrice de Feminismos Plurais, qui comprend l’Espace Feminismos Plurais, la plateforme en ligne Feminismos Plurais et la de la collection Sueli Carneiro, laquelle publie la Collection de livres Feminismos Plurais. 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